Capital social

De Coredem
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D’après des théoriciens comme Alfred MARSHALL et Robert E. LUCAS, nous pouvons considérer que le capital humain est composé du savoir et du savoir-faire (connaissance) accumulés par un individu tout au long de son existence ; ces deux talents ont des « effets externes » sur les autres, c’est-à-dire, que cela bénéficie à toute la communauté. (CHARPENTIER Dominique, « L’énigme de la croissance » , Alternatives économiques, janvier 1992. ).

Afin d’exploiter et de valoriser le « capital connaissance » , il convient de le diffuser. C’est à ce stade-là qu’entre en jeu le capital social.

Le terme a été utilisé par BOURDIEU en 1980 pour la première fois : « Le volume du capital social que possède un agent particulier dépend [entre autres] de l’étendue des liaisons qu’il peut effectivement mobiliser » (BOURDIEU Pierre (1980), « Le sens pratique » , Paris, Editions de Minuit).

Pour Robert PUTNAM (PUTNAM Robert, « Bowling alone » , Journal of democracy, 1995 ), les relations sociales produisent du capital social, qui profite aux individus et à la communauté. On peut le définir, ce capital social, comme la possession durable d’un réseau de relations sociales ou l’appartenance à un groupe stable qu’un individu peut mobiliser à des fins socialement utiles.

L’idée centrale est que les réseaux sociaux ont de la valeur. Le capital social se rapporte aux relations entre individus, aux réseaux sociaux et aux normes de réciprocité et de confiance qui en émergent. La « vertu civique » est d’autant plus efficace qu’elle est insérée dans un dense réseau de relations sociales, qui génèrent obligations mutuelles, mais aussi confiance et réciprocité, ce qui rend la société plus efficace. Cette idée fait rapidement son chemin. Par exemple, dans le rapport de l’OCDE (CAD-2001) intitulé « Le capital humain et social dans un processus de croissance et de développement durable. Réconcilier nouvelles économies et nouvelles sociétés, le rôle du capital humain et du capital social » , on lit ceci « Le capital social, qui couvre les différents aspects de la vie sociale (réseaux, normes et relations) est ce qui permet aux gens d’agir ensemble, de créer des synergies et de forger des partenariats. Il est le ciment qui lie les communautés [...] et les différents groupes sociaux et éthiques » . Et plus loin : il est « les réseaux et les normes, valeurs et convictions communes qui facilitent la coopération au sein de groupes ou entre eux » .

Pour COLEMAN, (COLEMAN James S. (1990), « Social capital » , The Belknap Press of Harvard Unversitiy Press), « on crée du capital social quand les relations entre les personnes changent d’une manière qui favorise leur action » . L’aptitude à coopérer est donc, en quelque sorte, le « capital humain du groupe » .

Le « réseau humain » est donc « capital social » .

Références

  • PEREZ Paloma, Les réseaux humains en tant que vecteurs de développement~: réflexions sur les pratiques, Extrait du Mémoire de DESS, UNIVERSITE PIERRE MENDES FRANCE (GRENOBLE II), septembre 2004

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